Mercredi jour de marché à Pollensa,
touristes et autochtones déambulent d’un étal à l’autre. Nous profitons de nos
derniers instants en terre majorquine avant l’appareillage. Peu avant midi nous
relevons l’ancre et mettons le cap sur Barcelone situé à 100 nautiques. Nous
doublons une dernière fois le cap Formentor et filons 7,5 nœuds au portant vers
notre destination. A la tombée de la nuit le vent faiblit progressivement
jusqu’à devenir inexistant. La brise volvo reprend du service en attendant
mieux. Le vent joue au chat et à la souris avec Philéas jusqu’à notre arrivée à
Barcelone.
Après 23 heures de navigation nous dépassons la darse nationale et accostons à la marina de port de Vell en travaux mais disposant néanmoins de nombreuses places vacantes. Remarquablement bien située au cœur de Barcelone, la marina est l’endroit idéal pour visiter la capitale de la Catalogne. Pendant trois jours nous usons nos semelles de chaussures à parcourir la seconde ville d’Espagne à la découverte de nombreux édifices (heureusement le métro facilite nos déplacements..). L’empreinte de l’architecte Antoni Gaudi est omniprésente d’un point à l’autre de l’agglomération. Le soir nous sommes véritablement épuisés par la vie trépidante de la ville et la foule quasi-permanente. En ce début du mois de juin les touristes sont déjà légion. Mais peut-être en est-il ainsi toute l’année ! Dans la rambla il faut littéralement se frayer un chemin pour progresser. Une période d’adaptation est nécessaire aux amateurs de grands espaces que nous sommes !
Après 23 heures de navigation nous dépassons la darse nationale et accostons à la marina de port de Vell en travaux mais disposant néanmoins de nombreuses places vacantes. Remarquablement bien située au cœur de Barcelone, la marina est l’endroit idéal pour visiter la capitale de la Catalogne. Pendant trois jours nous usons nos semelles de chaussures à parcourir la seconde ville d’Espagne à la découverte de nombreux édifices (heureusement le métro facilite nos déplacements..). L’empreinte de l’architecte Antoni Gaudi est omniprésente d’un point à l’autre de l’agglomération. Le soir nous sommes véritablement épuisés par la vie trépidante de la ville et la foule quasi-permanente. En ce début du mois de juin les touristes sont déjà légion. Mais peut-être en est-il ainsi toute l’année ! Dans la rambla il faut littéralement se frayer un chemin pour progresser. Une période d’adaptation est nécessaire aux amateurs de grands espaces que nous sommes !
PRÉSENTATION DE BARCELONE
1 615 908 habitants. Son
agglomération en compte 5 327 872 d’après les estimations de 2008.
Barcelone, capitale administrative et économique de
la Catalogne,
est la deuxième ville d'Espagne en termes de population et d'activités, la onzième ville la plus
peuplée de l'Union européenne et la sixième en incluant sa
banlieue. Située
sur le littoral méditerranéen, elle est traversée par les fleuves Llobregat et
Besós et bordée à l'ouest par la Serra de Collserola qui culmine à 512 mètres (sommet : Tibidado). Elle est
considérée comme ville mondiale en raison de son importance dans les domaines
de la finance, du commerce international, de l'édition, des arts, du
divertissement et des médias. Barcelone est incontestablement un centre
économique majeur qui de surcroît est doté d'un des principaux ports
méditerranéens et du deuxième aéroport espagnol derrière celui de
Madrid-Barajas. Elle est aussi la ville qui possède le plus grand parc
métropolitain du monde, le parc Collserola,
plus vaste que Central Park de New York.
Ayant été fondée par les Romains, la ville devint la capitale des comtes de Barcelone puis l'une des
villes majeures de la Couronne d’Aragon. Redessinée plusieurs fois pendant son
histoire, elle est aujourd'hui une destination touristique majeure et jouit
d'un patrimoine culturel. Le palais
Güell (en 1984),
la Casa
Milà, le parc Güell, le Palais de la musique catalane et l'Hôpital de Sant Pau figurent d'ailleurs sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
En outre, la ville est également connue pour avoir accueilli les Jeux
olympiques en 1992 et, plus récemment, le siège de l'union pour la Méditerranée.
TOPONYMIE de BARCELONE
Plusieurs hypothèses subsistent :
- On sait qu'à l'origine se trouvait une ville ibère, de la tribu des Laietans (Layetanos), d'abord conquise par les Carthaginois puis par Scipion Emilien, et devint par la suite une colonie romaine nommée colonia Faventia Julia Augusta Pia Barcino.
- Durant le Moyen Âge, Barcelone a été connue avec les noms suivants : Barchinona, Barçalona, Barchelona ou Barchenona. La principale théorie attribue l'origine du nom à Hamilcar Barca, fondateur supposé de la ville, ou à son fils Hannibal Barca, tous les deux de la dynastie des Barcides. Il n'existe cependant aucune preuve formelle du lien entre ces deux noms.
- Une autre théorie s'appuie sur une inscription en ibère retrouvée sur une pièce de monnaie pour affirmer que le nom vient du phénicien Barkeno.
- Il existe enfin une légende qui donne une origine mythologique au nom de la ville. Selon cette légende, Hercule aurait rejoint les Argonautes après le quatrième de ses douze travaux, pour les aider à trouver la Toison d'or. Lorsqu'ils passèrent la côte catalane, une tempête aurait dispersé les navires et fait disparaître la 9e embarcation. Hercule aurait alors trouvé les restes du Barca Nona, le 9e navire, près de l'actuel Montjuïc. L'équipage du navire aurait trouvé l'endroit si accueillant qu'ils auraient décidé, avec l'aide d'Hermès (dieu du commerce et des arts) de fonder une ville qu'ils nommèrent Barcanona. On trouve dans l'Antiquité la ville sous plusieurs noms : Βαρκινών en grec ancien, et en latin Barcino ("Colonia Julia Augusta Faventia Paterna Barcino"), Barcilonum ou Barceno.
- On sait qu'à l'origine se trouvait une ville ibère, de la tribu des Laietans (Layetanos), d'abord conquise par les Carthaginois puis par Scipion Emilien, et devint par la suite une colonie romaine nommée colonia Faventia Julia Augusta Pia Barcino.
- Durant le Moyen Âge, Barcelone a été connue avec les noms suivants : Barchinona, Barçalona, Barchelona ou Barchenona. La principale théorie attribue l'origine du nom à Hamilcar Barca, fondateur supposé de la ville, ou à son fils Hannibal Barca, tous les deux de la dynastie des Barcides. Il n'existe cependant aucune preuve formelle du lien entre ces deux noms.
- Une autre théorie s'appuie sur une inscription en ibère retrouvée sur une pièce de monnaie pour affirmer que le nom vient du phénicien Barkeno.
- Il existe enfin une légende qui donne une origine mythologique au nom de la ville. Selon cette légende, Hercule aurait rejoint les Argonautes après le quatrième de ses douze travaux, pour les aider à trouver la Toison d'or. Lorsqu'ils passèrent la côte catalane, une tempête aurait dispersé les navires et fait disparaître la 9e embarcation. Hercule aurait alors trouvé les restes du Barca Nona, le 9e navire, près de l'actuel Montjuïc. L'équipage du navire aurait trouvé l'endroit si accueillant qu'ils auraient décidé, avec l'aide d'Hermès (dieu du commerce et des arts) de fonder une ville qu'ils nommèrent Barcanona. On trouve dans l'Antiquité la ville sous plusieurs noms : Βαρκινών en grec ancien, et en latin Barcino ("Colonia Julia Augusta Faventia Paterna Barcino"), Barcilonum ou Barceno.
VILLE
MARITIME
Barcelone est avant tout une ville maritime,
géographiquement et historiquement tournée vers la mer Méditerranée, comme en
témoigne la présence de nombreux ports.
Le port de Barcelone
est le plus important port de la Méditerranée, surtout en matière de transport
de passagers. Le port
est divisé en deux grandes parties, industrielle et commerciale.
Depuis 1995, le port Vell, offre un
large éventail d'activités, que ce soit dans le domaine de la culture, des
loisirs ou bien des affaires. S'y concentrent le Maremagnum, l'aquarium,
le musée d'Histoire de la Catalogne, le musée Maritime ou encore
la Marina Port Vell où nous avons fait escale avec Philéas.
Le port Olympique a été aménagé à l'occasion des Jeux olympiques d’été de 1992. Le village olympique a été construit sur d'anciens terrains industriels. Ce port invite au mouvement, de jour comme de nuit : sports nautiques, discothèques, bars.
Le port Olympique a été aménagé à l'occasion des Jeux olympiques d’été de 1992. Le village olympique a été construit sur d'anciens terrains industriels. Ce port invite au mouvement, de jour comme de nuit : sports nautiques, discothèques, bars.
PRINCIPALES CURIOSITÉS TOURISTIQUES
La Rambla est
l'emblématique avenue et lieu de promenade de Barcelone reliant la Plaça de
Catalunya, centre névralgique de la ville, au vieux port où se dresse la
colonne Christophe Colomb. Un séjour à Barcelone ne se conçoit pas sans une
promenade sur la rambla : marchands d’oiseaux, fleuristes, artistes de
rue, grands édifices, superbe marché alimentaire mais aussi une foule souvent compacte
se côtoient sur 1,25 km.
Le marché couvert adjacent de la Boqueria, achevé en 1914 avec son design aux influences
modernistes, est l’un des rares bâtiments barcelonais où l’architecture est
éclipsée par ce qu’il héberge : les produits frais d’Espagne. On s’égare
parmi les étals de fruits et légumes méticuleusement aménagés, les étals de
fromages, les abondants étals de poissons frais ou encore de viande et
charcuterie en tous genres dont le fameux jámon. On s’émerveille devant
ces innombrables variétés et ces couleurs chatoyantes ! Et quelle
d’effervescence !
Au
cœur de la Vieille Ville, le Barri Gòtic est le quartier le plus ancien
de Barcelone. Il regroupe de nombreux édifices de l'époque médiévale dont la cathédrale Sainte-Eulalie et abrite différents bâtiments administratifs dont la Casa de la Ciutat.
Du dédale de ruelles, se dégage la Plaça Nova comportant deux tours
cylindriques datant de l'époque romaine ou encore la Plaça del Rei siège
du Palau Reial Major, résidence comtale puis royale, se caractérisant
par ses réverbères, œuvres de jeunesse d' Antoni Gaudi. Très fréquentée aussi,
la Plaça del Pi est l'un des pivots centraux de ce
quartier s'étendant jusqu'aux abords de celui du Born. L’église de Santa Maria
del Pi est emblématique du gothique catalan avec sa façade imposante et son
vaste intérieur et sa nef unique. La sobriété du sanctuaire principal contraste
avec les luxueuses chapelles et les superbes vitraux qui laissent pénétrer à
l’intérieur une faible lumière. La magnifique rosace surmontant le portail est
l’une des plus grandes du monde.
Place
de la Seu, l’incontournable Cathédrale, cœur spirituel de
Barcelone depuis des siècles, est le contrepoids traditionnel des fioritures
architecturales avant-gardistes de la Sagrada Familia. Tandis que les
fantaisies de Gaudi traduisent les aspirations d’une ville qui repousse les
limites et se projette dans le future, la Cathédrale gothique, à la fois sobre
et somptueuse, rappelle le passé de la ville. Sa construction commencée à la
fin du XIIIème siècle et achevée seulement six siècles plus tard,
fait de cet édifice un témoin de l’histoire de Barcelone.
La
Ribera abrite le musée Picasso.
Le peintre passa de nombreuses années à Barcelone et la ville accueille
tout naturellement le plus grand musée
du monde consacré aux années de formation de l’artiste et à son extraordinaire
talent précoce. Les peintures cubistes qui font sa renommée brillent par leur
absence, mais l’endroit n’en reste pas moins une galerie de première classe qui
retrace le développement du peintre.
Barcelone
compte un grand nombre d’église mais l’Eglise de Santa Maria del Mar
mérite un détour. De style gothique elle se dresse au milieu des immeubles du
quartier El Born. S’opposant à l’étroit dédale des rues voisines, un véritable
sentiment de lumière et d’espace envahit le sanctuaire de l’église. Son
intérieur en pierre, proche de la perfection fait d’elle une digne rivale de la
Cathédrale et de la Sagrada Familia.
La casa Batlló
est l’un des produits les plus étranges de la fertile imagination de Gaudi. Du
génie espiègle de sa façade aux jeux de lumières et formes architecturales
révolutionnaires, cet immeuble, construit pour attirer les regards (et le pari
est gagné !), est l’un des plus beaux édifices de Barcelone où la
concurrence est féroce. Les lignes droites sont rares et le mobilier intérieur
a dû être conçu spécialement pour s’adapter aux formes hors normes des murs. Nous nous
contenterons d’observer sa façade extérieure, la file d’attente pour visiter
son intérieur étant longue. Pour Salvador Dali elle ressemblait à des
« nuages du crépuscule sur l’eau», belle image pour des navigateurs,
non ?… D’autres y voient une ressemblance avec le chef-d’œuvre
impressionniste de Monnet, Les Nymphéas. Parsemée de fragments de
céramique bleus, mauves et verts, de cadres de fenêtres ondoyants et de balcons
en forme de masque cette façade fantasque attire l’imagination. J’ai
l’impression d’être Alice aux pays des merveilles et de l’imaginaire.
Nous
empruntons le métro pour nous rendre à un site qui ne laisse pas non plus
indifférent. Lieu touristique le plus important d’Espagne, en construction
depuis plus d’un siècle, la Sagrada Familia, temple
expiatoire de la Sainte Famille de son nom complet, est une œuvre
architecturale unique et extraordinaire de 115 mètres de hauteur. Temple conçu
pour expier les péchés de la modernité de Barcelone, cette église géante est
devenue la mission sacrée de Gaudi. Une fois achevée (si elle l’est un jour…)
elle pourra accueillir 13 000 fidèles et comme les œuvres médiévales, elle
racontera l’histoire de l’art. Riche en iconographies et en symboles religieux,
elle peut être qualifiée à la fois d’ancienne et de profondément moderne. Gaudi
passa les 12 dernières années de sa vie à élaborer les plans pour achever la
Sagrada Familia. A sa mort en juin 1926 (il fut renversé par un tramway, pris pour un vagabond et mourut trois jours
plus tard) moins d’un quart de la basilique était construit. S'agissant d’un
temple expiatoire, les travaux débutés en 1886 sont exclusivement financés
grâce à l’ aumône. A défaut de moyens suffisants, il n’a pas été possible de
construire simultanément les différentes parties du monument, mais depuis les
années 1990, l’affluence de visiteurs et le renom mondial de l’œuvre ont fait
évoluer la situation économique.
Si
vous souhaitez en savoir davantage cliquer sur la Sagrada Familia et sur
l’œuvre d'Antoni Gaudí.
Une autre des autres créations de Gaudi est le parc Güell. Destiné au départ aux Barcelonais aisés, il s’étend sur un flanc de colline au nord du centre ville. Le grand architecte se mit au paysagisme. Le résultat est un vaste et joyeux espace vert parsemé de structures d’un autre monde aux éclats de céramique scintillants.
A l’entrée les escaliers et les deux maisons
de gardiens, sorties tout droit du conte Hansel et Gretel, s’ornent d’un
ensemble de fontaines, de vieux symboles catalans et d’un lézard très
…photographié.
Au sommet des escaliers trône la Sala Hipostila, une forêt de 86
colonnes doriques qui devait abriter un marché. Plus haut une vaste esplanade est délimitée par le
Banc de Trencadis, un banc ondoyant couvert de céramique, symbolisant pour
certains un serpent mythique et pour d’autres les vagues typiques de Gaudi.
L’architecte est à l’origine de la forme mais les motifs en morceaux de
céramique sont l’œuvre de son bras droit, Joseph Maria Jujol. A l’ouest du banc
de Trencadis la casa surmontée d’un clocher est la maison où vécu Gaudi
la majeure partie de ses vingt dernières années. Son intérieur est sobre et
contraste avec l’extravagance de ses œuvres. Enfin une grande partie de
l’extrémité est du parc est dominé par les viaducs, la solution de l’architecte
pour y faire venir les gens et les véhicules. Colonnes penchées et pierres
locales créent un effet surprenant semblant sortir d’un conte de fées. Elles
laissent croire que la structure entière à été sculptée directement dans la
montagne.
Après
quelques jours de tourisme intensif il est temps de reprendre la mer. Mais
auparavant un réapprovisionnement de la cambuse du bord en produits frais n’est
pas superflu. Je me rends au marché le plus proche de la marina, celui de Santa
Caterina. L’architecte barcelonais Enric Miralles l’a concu sur le site d’un
marché du XIXème siècle, lui même bâti à l’emplacement d’un
monastère dominicain du Moyen Age. Les étals sont moins nombreux qu’au mercat
de la Boqueria et l’effervescence est moindre. Mais j’y trouve largement mon bonheur : fruits,
légumes, poissons, viande et fromages. Que demander de plus !
En
Espagne les marchés couverts restent la norme. Les ménagères y affluent tous
les jours de la semaine mais le samedi les files d’attente sont parfois
longues. Un distributeur de tickets régulent l’ordre de passage comme aux
rayons frais de nos supermarchés. A Santa Caterina les inscriptions sont en
catalan ce qui n’est pas sans poser de problème de compréhension à mon
castillan en cours d’acquisition. Un gros orage éclate, le tonnerre gronde, des
trombes d’eau déferlent sur le toit ondulant en carrelage polychrome du marché.
Je m’attarde plus que nécessaire entre les allées et observe vendeurs et
acheteurs en attendant une accalmie. Santa Caterina est essentiellement
fréquentée par les barcelonais à la différence du mercat de la Rambla qui
attire de nombreux touristes.
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