Vingt-cinq nautiques nous
séparent de la côte sud de Porto Rico. A 07h00 nous appareillons en direction
de Fajardo, petite agglomération sans charme mais géographiquement bien située
pour nos incursions touristiques. Ici aussi moult hauts-fonds tapissent le plan
d’eau mais la rigueur américaine soutient le navigateur ; des bouées nous
guident dans ce dédale de pièges. Nous mouillons devant la marina implantée sur
un îlot en face de la ville. Un service de transrade assure les liaisons avec
le continent. La marina très sécurisée ne regorge pas d’activités,
presqu’une marina fantôme, avec un gardien malgré tout. Des portes avec système
de carte d’accès interdisent, aux non-résidents, l’intrusion dans le reste de
l’ile.
De l’autre côté de la rade, à Fajardo, l’activité est
toute relative. De tristes maisons aux formes rectangulaires, aux couleurs
défraîchies s’alignent dans des rues sans âme. Partout des barreaux aux
fenêtres et grillages surmontés de barbelés tentent de sécuriser biens et
personnes. J’ai l’impression de retrouver l’atmosphère d’insécurité d’Afrique
du Sud mais ici au milieu de constructions délabrées.
Avec nos amis de P’tit Mousse
nous louons un véhicule ; entreprise bien difficile. L’unique agence de
location dispose d’un parc automobile restreint. Une réservation bien en amont
eût été plus que souhaitable. A force d’insistance notre loueur nous
« dégote » un véhicule DODGE de neuf places qui a déjà bien
vécu : 200 000 km au compteur tout de même ! Les amortisseurs,
arrière surtout, ont souffert et ne rendent plus guère leur office. Le dos des passagers installés à l’arrière réclame en vain un peu plus de tendresse et de
ménagement. Un inquiétant voyant orange
s’affiche sur le tableau de bord. Nous ne renoncons pas pour autant à notre
objectif : fouler la réputée forêt tropicale montagneuse El Yunke.
A l'arrière plan forêt tropicale El Yunke |
Nous nous laissons tenter par une petite marche aux chutes de la Mina. A peine pénétrons nous dans la forêt que le coassement de la grenouille arboricole coqui (emblème national de Porto Rico) nous accueille. Son camouflage la rend invisible dans les feuillages, il nous est impossible de l’apercevoir. Ici et là des orchidées miniatures tranchent avec la végétation luxuriante d’un vert bien soutenu, des escargots à coquille couleur terre colonisent le tronc des arbres, des oiseaux se faufilent dans ce dédale de verdure. Mais le perroquet de Porto Rico, espèce rare, sans doute incommodé par les randonneurs par trop bruyants ne nous montre ni le bout de son bec ni son beau plumage vert.
Une quarantaine de minutes plus tard nous atteignons la chute d’eau de la Mina, visitée par de nombreux marcheurs. Cette affluence humaine n’est point à notre goût, nous les sauvageons de la mer déshabitués des mouvements de foule, nous rebroussons chemin.
San Juan, la capitale située à moins d’une heure de route est notre destination suivante. La route reliant Fajardo à la capitale est bordée d’habitations aux formes cubiques ou rectangulaires aux toits plats et aux façades décolorées par le temps. Elles s’alignent militairement le long de la chaussée. L’esthétique est visiblement une notion inconnue de cette partie de Porto Rico. A l’approche de San Juan des centres commerciaux à l’américaine fleurissent et les chaines de restauration rapide se concurrencent les unes avec les autres (Burger King, KFC, Mac’Donald, Subway etc…).
Métropole moderne, la capitale de
Porto Rico possède une riche histoire. Elle est le lieu d'attraction principal
de l'île, en particulier la vieille ville construite par les Espagnols. Elle
possède de nombreux bâtiments historiques (forts, églises, etc.) et quelques
musées. Son centre historique renommé pour son architecture coloniale contraste
avec son front de mer bordé de gratte-ciel. Le vieux San Juan est
incroyablement bien conservé pour un quartier qui remonte à près de 5
siècles. Fondée en 1521, elle est la ville la plus ancienne d’Amérique
après Cuzco au Pérou. Aujourd’hui
San Juan connaît une importante activité
commerciale, elle joue un rôle moteur dans l’économie et dans la vie politique
de l’île et constitue la tête de pont culturelle de l’influence américaine aux
Caraïbes.
Hiboux sur les balcons |
Nous arpentons les rues du vieux
San Juan le nez pointé en l’air à la découverte des façades travaillées, de
style hispanique, toutes dotées de balcons généreux. De nombreuses galeries
d’art et des musées attisent la curiosité du chaland tandis que les restaurants
en appellent à leurs papilles….
Les villes du Nouveau Monde
érigées par les colons espagnols reproduisent tout naturellement le modèle
hispanique de rues gravitant autour d’une place centrale qui demeure
aujourd’hui encore le cœur de la ville. Autour de la place San José, la plus
ancienne de San Juan, gravite l’église du même nom elle aussi la plus ancienne
du Nouveau Monde construite dans les années 1520 et parfaitement restaurée.
Juste à côté le couvent dominicain abrite désormais une galerie nationale
consacrée à la culture portoricaine du 18ème siècle aux années
1960. Place d’Armes, l’hôtel de ville,
réplique de la mairie de Madrid, se dresse fièrement en face de la fontaine
centrale. La cathédrale quant à elle est un rare exemple d’architecture
gothique construite au Nouveau Monde.
La liste des places et centres
d’intérêts est loin d’être exhaustive mais la visite de San Juan ne saurait
être complète sans un passage à la Plaza Colon, dédiée initialement à St Jacques mais rebaptisée en 1893 à l’occasion du 400ème
anniversaire de la découverte de Porto Rico pour honorer Christophe Colomb.
Eglise San José |
La fin de notre journée tourisme
coïncide avec les heures de pointe. La périphérie de San Juan n’est pas
épargnée par les embouteillages, lot quotidien des grandes métropoles. A
n’emprunter que les routes maritimes depuis six mois nous en avions oublié,
sans nostalgie aucune, les aléas de la vie civilisée…
Après une bonne nuit de repos
nous appareillons de Fajardo à l’aurore pour rejoindre l’île de Vieques
distante d’une trentaine(1) de nautiques.
Vers 15h00 nous pénétrons dans la
baie de Puerto Real située sur la côte sud en face du village Esperanza. Comme
à chaque arrivée nous effectuons un tour d’horizon à la recherche d’un guidon
MédHermione. Nous localisons l’OVNI 395, « AlexMarie » de Luc
et Delphine et passons les saluer avant
d’établir notre mouillage. Nous nous écartons des bouées privées et jetons
l’ancre à proximité de nos amis.
Petite île étroite de 34 km de
long, Vieques est bordée de plages aux noms colorés, plage bleue, rouge, verte,
noms donnés par les anciens propriétaires de Vieques qui l’occupèrent pendant
plus de soixante ans : l’armée américaine. Les deux tiers de l’île servirent
de camp d’entraînement au tir d’artillerie et d’essais de missiles. La
population déplacée sur le tiers restant organisa des pétitions. Des
manifestations pour sensibiliser l’opinion internationale sur les dangers de telles
opérations, pour les habitants et pour l’environnement, se répétèrent
inlassablement. De nombreuses arrestations s’en suivirent malgré le soutien
général des autochtones, des forces politiques locales et d’artistes de renom.
Finalement en 2003 le contrat de réquisition ne fut pas renouvelé et le 1er
mai George W. Bush annonça le retrait de l’armée.
Depuis cette date cette partie de
l’île devenue havre de paix pour la faune et la flore est convoitée par les
investisseurs immobiliers et le prix des terrains s’est envolé. La richesse des
fonds sous-marins en fait un lieu réputé pour la plongée.
La mer bordant Porto Rico est
connue pour sa richesse en planctons. Des micro-organismes biolumunescents sont
observables à la nuit tombée. Ils sont particulièrement denses à Vieques dans
Mosquitoes bay, baie jouxtant notre lieu de mouillage. Un formidable festival
de lumières attire touristes et navigateurs qui ont réussi à franchir, dans des
conditions souvent houleuses, la petite
passe de 6 mètres de large. Le moyen le plus sûr et, le plus sage, pour y accéder
consiste à mouiller à l’entrée de l‘étroit passage et de se rendre sur le site
du spectacle en annexe.
En mer, les quarts de nuits sont
l’occasion d’assister à des feux d’artifice marins captivants, de multiples
lumières blanches jaillisent de chaque bord de Philéas lorsque l’étrave fouette
la houle. A la poupe l’hydro-générateur réveille les planctons qui illuminent
le sillage de mille feux.
A terre le petit village d’Esperanza
est bordé de restaurants, signe d’activité touristique et par une belle
promenade en bord d’océan. Isabel Segunda, côte nord, ville principale
de Vieques est organisée autour d’une spacieuse place centrale sur laquelle le Fort
Conde de Mirasol, dernière structure militaire espagnole subsiste.
A Vieques la carène de Philéas
fait peau neuve. Equipés de palmes, masque, tuba, ventouse, grattoir et brosse
nous débarrassons Philéas des algues vertes et autres colonisateurs indésirables,
sur et sous la coque. Son dernier passage entre les mains du barbier Christian,
expert en la matière il va sans dire,
remonte à deux mois, aux Saintes.
Pendant deux bonnes heures Alain astique le bouchain tribord, je
concentre mes efforts sur le côté bâbord tandis que Christian chatouille avec
énergie et détermination le ventre et les quilles de Philéas. La jonction ligne
de flottaison-carène fait de la résistance mais nous sommes tenaces. Lors des
remous provoqués par les annexes et bateaux à moteur fendant la mer à des
vitesses décoiffantes, nous buvons quelques tasses salées en les maudissant. Un
peu avant la pause déjeuner nous reposons nos armes, Alain émerge de l’eau des
algues vertes agrippées à sa barbe naissante. Delphine du voilier AlexMarie
nous propose une boisson roborative et s’exclame en voyant Alain :
« Ah la belle barbe en herbe ! ».
Nous sommes désormais près pour
en découdre avec la mer et gratter, au sens figuré cette fois, un nœud sur
notre vitesse de croisière. Nous quittons Vieques à la première lueur du jour
pour rejoindre la côte Est de Porto Rico, distante d’une quarantaine de
nautiques(1). Le skipper en général matinal et l’armateur,
d’ordinaire beaucoup moins, se chargent de l’appareillage tandis qu’Alain
profite de quelques heures de sommeil supplémentaires jusqu’à son quart. Son
réveil est salué par la visite de plusieurs bans de dauphins. A la grande
déception d’Alain ils ne sont pas passés par la boulangerie, les croissants
seront pour un autre jour ! Les odontocètes nous font l’honneur d’un show
de natation synchronisée pendant une bonne heure. Ils jouent avec l’étrave de
Philéas, s’éffleurent les uns les autres, se font des queues de … dauphins,
effectuent des quarts de tours et se laissent glisser sur le flanc tout en nous
jetant un coup d’œil espiègle comme pour s’assurer de notre présence. Un petit
rigolo s’amuse à faire la planche coulée et nous dévoile la blancheur de son
ventre à moult reprises. Oh ! Tiens celui-là tout en nageant satisfait un
besoin naturel juste devant le nez de son frère qui lui rend la pareille. Et
pour finir nous avons droit à une inspection de coque par cette patrouille
sous-marine hors du commun. Nous rencontrons cette variété de dauphins à long
rostre au bout blanc, le steno bredanensis pour la première fois. Le steno -aucun
rapport avec la sténo…dactylographe du siècle dernier- a une tête allongée
caractéristique. Son statut n’est pas bien connu. Il est également appelé steno
rostré. Comme tous les cétacés à dents il a un crâne asymétrique et un seul
évent.
Depuis quelques jours Eole ne
souffle pas avec frénésie, notre moyenne n’est pas digne d’apparaître dans le
Guinness des records. Mais après tout, nous sommes en croisière et décidons
d’une escale devant la plage de Patillas située à une heure de route de Ponce
mais à 8 heures de navigation par petit temps... Niché entre la mer et les
montagnes tapissées de forêts, Patillas est un modeste village balnéaire. Ici
encore l’approche nécessite vigilance et attention pour éviter un haut-fond. A
13h30 le soleil est suffisamment haut pour nous permettre de le localiser sur
notre tribord. Droit devant nous reconnaissons l’unique voilier mouillé,
appartenant à un couple de lyonnais en congé sabbatique d’une année. Ils ont
acheté leur monocoque aux Antilles et entendent le revendre en novembre pour
reprendre un mode de vie plus conventionnel comme le firent les précédents
propriétaires. L’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour eux !
Le lendemain nos atteignons le
Ponce Yacht and Fishing club accueillant essentiellement de unités dotés de (très)
gros moteurs destinées à la pêche. Ce club privé situé à 8 km de Ponce
rassemble les passionnés de pêche sportive. L’accès par voie terrestre est
filtré par un garde, un passe délivré par les bureaux du club, déjà fermés à
notre arrivée et pour tout le weekend, est indispensable pour circuler sur le
site. Le factionnaire applique le règlement à l’américaine ; en l’absence
de carte de passager temporaire, que notre voilier soit au mouillage devant le
club ou non si nous sortons nous ne serons pas autorisés à rentrer. Il nous
interroge encore : « Etes-vous passés par les services de
l’immigration ? Rassuré il nous invite à amarrer notre annexe à
l’extérieur du club si nous souhaitons nous rendre en ville et rejoindre notre
voilier par la mer.
Ponce n’est pas une destination
touristique très prisée. Elle n’a cependant pas perdu le charme architectural
des siècles prospères où la production de café et de canne à sucre en faisait
une cité riche. Ponce fut fondée en 1692 par Juan Ponce de Léon y Loayza, le
petit-fils du conquistador espagnol Juan Ponce de Léon. De cette époque est né
son surnom « La cité des Lions ». D’abord hameau puis village Ponce
acquiert le statut de ville à part entière en 1877 grâce à sa croissance basée
sur ses productions agricoles variées (canne, maïs, café) et au commerce du
rhum. Les distilleries de rhum ont fait la fortune des grandes familles
ponceñas du XIXème jusqu’au milieu du XXème siècle. A la
fin du XIXème siècle Ponce était plus peuplée que San Juan. La
seconde guerre mondiale sonne le déclin de l’économie. Seule la distillerie
Seralles subsiste et commercialise le DON Q. Aujourd’hui la plupart de la
production de canne provient d’Haïti et de République Dominicaine.
Notre taxi nous dépose au cœur du
centre historique de la ville, Plaza Las Delicias juste devant le fameux Parque
de Bombas -la caserne des Pompiers- devenue musée. D’imposants lions très
colorés plantés en sentinelles de chaque côté du bâtiment apportent une note
des plus insolites, un peu kitch. C’est en 1882 que le gouvernement espagnol
décide de la construction d’une caserne de pompiers. Le lieutenant-colonel
Maximo Meana, architecte, établit les plans et fait réaliser un bâtiment
essentiellement en bois à l’allure d’un château baroque espagnol. Une brigade
de pompiers s’y installe. L’année suivante, en 1883, un important incendie
ravage la partie sud de l’île, notamment les champs de canne. Les pompiers
mettent 22 jours pour circonscrire le feu. En 1885 la caserne devient une
référence pour toute la partie sud de Porto Rico. Meana devient maire de la
ville et fait alors repeindre le bâtiment aux couleurs municipales, rouge et
noir. La caserne restera en fonction jusqu’en 1990, date à laquelle elle est
transformée en musée.
Cathédrale Nuestra Senora de Guadalupe |
Derrière la caserne se dresse la cathédrale Notre Dame de Guadalupe, principal édifice religieux de Ponce construit entre 1835 et 1839 sur les cendres de la chapelle la Nuestra Señora de Guadalupe érigée lors de la fondation de Ponce, en 1692. Depuis 1984 la cathédrale est classée au registre national des monuments historiques.
L'hôtel de ville |
Près d’un demi-milliard de dollars a été consacré à la préservation du centre colonial de la 2ème ville de Porto Rico. Le cœur de Ponce datant de la fin du XVIIIème siècle a été déclaré « Trésor National ». Il abrite plusieurs places, églises, des bâtisses coloniales richement décorées, quelques fontaines. La spécificité de Ponce tient à ses angles de rues chanfreinés qui facilitaient le passage des chariots transportant des maisons en bois d’un site à l’autre.
Lundi 23 mars midi les formalités
de sortie de Porto Rico accomplies, l’approvisionnement en eau effectué, nous
appareillons pour l’île à Vache. 430 nautiques nous séparent d’Haïti. Un vent
d’est souffle timidement, de petits moutons pas très agressifs tapissent la
surface de la mer. Nous sortons la garde-robe légère de Philéas ; le spi
reprend du service. Philéas progresse à une petite vitesse moyenne de quatre
nœuds(3). A ce rythme nous toucherons notre destination dans quatre
jours.
Nous entamons notre seconde nuit
de navigation, l’obscurité est déjà bien établie lorsque Christian alerté par
une série de sifflements devine du mouvement à la proue de Philéas. Des masses
sombres, à peine visibles à la lueur des étoiles, jouent à cache-cache avec nos
yeux. Ce sont des dauphins venus batifoler avec notre étrave ; un cadeau
de la nature pour égayer notre début de nuit en mer. Ondulations, petits sauts
et coups de queue réveillent les micro-organismes bioluminescents. Le plan d’eau
s’illumine de-ci de-là. Notre vision maintenant adaptée à l’obscurité suit
l’évolution de nos visiteurs et se concentre sur le sillage luminescent
provoqué par l’onde de choc. Une fois encore les grands enfants que nous
sommes, restent en extase devant ce spectacle… lumière pour une fois.
L’intensité des rais lumineux confirme un ban conséquent. Les formes observées révèlent
des cétacés de petite taille.
A une heure plus avancée de mon
quart un oiseau, sans doute fatigué de vagabonder sur la mer des Caraïbes
aspire à un peu de repos et tente un atterrissage sur Philéas. Immobile dans la
pénombre du cockpit je suis son évolution avec intérêt. Après trois tentatives
vaines il se pose non sans difficultés sur le panneau solaire, plate-forme en
mouvement ! Par mer d’huile l’opération eut sans aucun doute été plus
aisée. Ce terrain mouvant ne lui sied guère, il reprend son envol. S’agit-il
d’un puffin ? Peut-être ! Je n’ai point l’œil suffisamment affûté
pour l’identifier avec certitude à la seule lueur du clair de lune.
Les journées s’enchaînent, le
vent ne s’affole toujours pas voire même faiblit par période. La mer quant à
elle monte en puissance ; des lames et des crêtes d’écume déferlent et
ballotent Philéas qui part au lof. Le troisième jour Eole sort enfin de sa
torpeur, Philéas allonge la foulée. L’immense plan d’eau jusqu’ici désert
commence à se peupler. Nous captons sur les fréquences VHF(4),
Aldébaran et Eraünsia, deux voiliers de notre flottille et restons en contacts
radio ponctuels. AlexMarie, parti en même temps que nous de Ponce, s’est fait
la belle. Son signal AIS a disparu de nos écrans depuis longtemps déjà. Tous trois
nous adoptons le même modus operandi : réduire la voilure pour éviter une
arrivée de nuit à l’Ile à Vache.
Au terme de quatre nuits de
navigation et de trois jours et demi de mer nous rejoignons le reste de la
flottille au mouillage baie Feret, juste en face de l’hôtel Morgan.
(1) Caribbean National Forest : Forêt nationale
tropicale.
(2)
Un nautique
équivaut à 1852 mètres. 30 nautiques correspond à un peu plus de 55 km et 40 nm
à 74 km.
(3) 4 nœuds :
7,4 km/h
(4) VHF : Very High Frequenzy
(5) AIS :
Automatic Identification System – système d’identification automatique.
Bonjour Brigitte. J'en déduis que la réparation du guindeau a eté bien réalisée. Alors bonne continuation à vous.
RépondreSupprimerGros bisous
Lili