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lundi 25 juin 2012

17 - EN ROUTE VERS LES AÇORES



Mercredi 30 mai – St George – Les Bermudes



Notre appareillage prévu pour aujourd'hui est incertain. Depuis quelques jours nous surveillons l'évolution de la tempête tropicale Béryl. Son parcours est erratique. Le choix de notre route doit constamment être remis en question et réajusté. Ce matin le NAVTEX(1) nous informe que Béryl continue à se diriger vers le sud et contrecarre nos plans. Nous hésitons à quitter notre mouillage confortable pour aller nous jeter dans la gueule du loup. Nous attendons la mise à jour de la météo avant de prendre notre décision. L'équipage, préparé psychologiquement à un départ imminent, est silencieux, contrarié par ce contretemps. Nous sommes dans l'expectative d'une évolution favorable.
Béryl s'est enfin décidée à prendre du nord. A 17h00 l'appareillage est confirmé nous remontons l'ancre. Au passage nous saluons une dernière fois nos amis du RM 1200 Pen Gwen arrivé la veille des Iles Vierges. En congé sabbatique pour deux ans, ils quitteront dans quelques jours la zone à cyclone pour New York.

Philéas s'engage dans le chenal bien balisé et longe les côtes bermudiennes. L'équipage observe en silence les petites criques défilant sous ses yeux. Moment solennel, chacun d'entre nous grave au fond de sa mémoire les images de cet archipel isolé.
Les Bermudes nous reverront-elles un jour ?

Le vent paresseux de sud sud-est force 2(2) n'est pas pressé de nous voir nous éloigner. Nous hissons le spi et faisons route au largue tribord amure en direction de l'archipel des Açores. Philéas file entre six et sept nœuds. Soudain le regard de Laurent est attiré par une forme insolite. Derrière nous à contrejour dans le soleil couchant, une baleine nous souhaite une bonne navigation. Elle plonge à plusieurs reprises, son immense queue émerge de l'océan, puis disparaît.

Traversée vers l'archipel des Açores

Mon premier quart de nuit n'en finit pas. Difficile de reprendre le rythme après six jours d'escale. Je suis à l'affût d'âmes qui vivent. Mais non, rien ! Au loin, seuls les feux de navigation de deux voiliers percent l'obscurité.

La force du vent s'affirme peu à peu.  Les conditions de vie à bord restent agréables. Laurent en profite pour mettre à l'eau le rapala. Si les poissons le boudent, les puffins des Anglais, attirés par son relief, semblent intéressés. Ils le survolent à plusieurs reprises puis l'un d'entre eux se décide à aller voir de plus près. Atterrissage à la surface de la mer, tête immergée à la recherche du casse-croûte, l'oiseau pédale les pattes dans l'eau en battant des ailes. Rapidement Laurent ramène la ligne à bord, notre menu ne prévoit pas de volatile ! Dépité le puffin ne comprend pas, son repas a disparu. Il continue à survoler la zone. Ses camarades viennent à la rescousse. La chasse continue pour les procellaridés, fin de la pêche pour Laurent. Compagnons de voyages, ces oiseaux pélagiques profilés pour le vol nous offrent un spectacle journalier. Pour monter ils étalent leurs ailes longues et fines pour prendre le vent, les replient et les abaissent pour redescendre comme le font certains avions de chasse. Les pattes restent bien dans le prolongement de la queue.

Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas. Le vent forcit considérablement. Nous réduisons notre voilure. Philéas change de garde-robe à chaque saute d'humeur d'Eole. Le génois est enroulé, la trinquette(3) est hissée, deux ou trois ris(4) sont pris dans la grand-voile. La houle s'affirme et s'intensifie, les grains se succèdent. La mer courroucée nous inonde de paquets de mer. Les cirés, sortis de la naphtaline,  ne nous quittent plus, l'humidité s'installe, les vêtements salés restent poisseux. Le pilote automatique manque de vivacité, il a du mal à gérer les déferlantes. Il perd pied et hop un empannage intempestif. Le frein de bôme devait rêver lui aussi. La bôme entraîne avec elle un arceau du bimini, le pied arraché gît sur le pont. Christian, de quart, saute sur la barre pour rétablir la situation, Quant à nous, nous saisissons les écoutes des voiles. Le bimini attendra, l'urgence n'est pas là. Pendant deux jours le baromètre continue à baisser, la dépression se déplace à vitesse d'omnibus, Philéas file à celle du TGV !

Dimanche 3 juin, jour de relâche pour Eole. Il faiblit progressivement pendant mon quart. A 4h00 du matin plus un moindre souffle ne vient jouer avec les voiles. Le speedomètre affiche une vitesse nulle, le gréement balloté grince. Le moteur a des belles heures devant lui. Laurent dans sa cabine est aux premières loges pour ce concert nocturne peu harmonieux. Croches, demi-croches, noires, blanches ? Pas du tout, l'orchestre ne connait que la mélodie monotone diesel de Volvo Penta(5) !  

Sans doute attirés par cette symphonie, des dauphins viennent me rendre une visite de courtoisie pendant mon quart matinal. Ils ne s'attardent pas, la musique n'est probablement pas à leur goût. Dommage pas de ballet aujourd'hui ! En début d'après midi, Eole a finalement pitié de nos oreilles, il écourte son repos dominical. La brise a cependant du mal à s'établir pendant les jours suivants. Toujours à dominante sud, elle prend tantôt de l'est, tantôt de l'ouest, son intensité varie entre huit et trente nœuds(6). Peu importe nous avons de l'air pour nous rapprocher des Açores. La température s'infléchit de jour en jour. La douche à l'eau de mer, plage arrière, demande une réelle motivation. Le premier contact est saisissant. Nous guettons un rayon de soleil, armés de courage et d'un seau nous évitons de réfléchir et affrontons l'épreuve d'un premier jet froid sur nos corps tièdes (7). L'hygiène n'a jamais été aussi revigorante !

Les journées s'organisent autour des quarts(8) et des repas. Chacun organise ses périodes de repos selon son rythme physiologique et son humeur.

Les nuits épargnées par les nuages, les océanites tempêtes viennent  distraire mes quarts de lune (9). Petits oiseaux marins infatigables au vol bondissant comme celui des chauves-souris, ils ressemblent à des hirondelles. L'heure n'est cependant pas toujours à la rêverie, la brise capricieuse et jalouse sait reprendre et monopoliser toute l'attention du veilleur.

Lorsque la mer courroucée se réveille, la houle immodérée et saccadée perturbe le sommeil des équipiers de repos. Le veilleur quant à lui, balloté en tous sens, compte les heures qui le séparent de sa bannette(10). En revanche si le vent fléchit trop, la préoccupation est de capter le maximum d'air dans le spi, notre ultime voile de propulsion pour avancer au portant.

Cinquième jour depuis notre appareillage des Bermudes, le premier voilier de la flotte ayant opté pour une traversée de l'Atlantique par la route directe est annoncé à Horta(11). Embellie, centurion 40, parti vingt-quatre heures après les autres de St Martin, navigue plus vite que son ombre. Alain son skipper septuagénaire n'en est pas à son coup d'essai. Il a de multiples traversées à son actif. A n'en pas douter cet excellent marin se sent pousser des ailes en mer ! Les cinq autres voiliers touchent progressivement Horta un à trois jours plus tard. La navigation continue pour les trois outsiders bermudiens(12).

La nuit tombe, les nuages s'emploient à cacher les étoiles. L'obscurité est totale. Le quart ne va pas être plaisant. Pour couronner le tout, Philéas est encerclé de grains. La pluie ne tarde pas à déferler. Les yeux scrutent l'horizon mais restent aveugles. Le lendemain soir, le brouillard prend le relais. La visibilité est nulle.  C'est à ce moment là que le bras du tangon décide de céder. Le génois tangonné est enroulé à la hâte. La nuit suivante le vent instable joue au chat et à la souris. Le spi hissé en début d'après midi demande des soins attentifs pour rester gonflé. De quoi occuper le petit personnel !  

Arrivée aux Açores

Lundi 11 juin 2012, nous apercevons la silhouette de Florès, l’une des deux îles du groupe occidental des Açores. Pas de vigie postée dans le hunier pour crier « terre, terre ! » mais voir apparaître à l’horizon les contours d’une île est toujours un moment d’émotion particulier. Aboutissement d’une période de navigation plus ou moins longue, soulagement ou tout simplement curiosité, chacun ressent avec sa sensibilité propre ces premiers instants. Peut-être y a-t-il aussi à l’approche d’une île encore inconnue le côté mystérieux qui fascine. L’abstrait devient concret ! Les Açores, sont là devant nous au bout de cette vaste étendue d’eau jusqu’ici sans fin. Nous avons eu les yeux rivés sur l’anticyclone des Açores pendant des semaines, nous allons maintenant découvrir l’archipel du même nom.

A 20h00, après 12 jours de mer et 1731 nautiques(13) parcourus depuis Les Bermudes, Philéas entre dans le port de Lajes. Une place est disponible, nous accostons devant un vieux gréement. Des plaisanciers en escale attendent sur le quai, attrapent les aussières qu’ils amarrent au catway(15). Nous échangeons quelques mots sur les conditions de notre traversée. Ce soir nous arrosons notre arrivée autour d’un ti-punch, tradition oblige !
Lajès -Ile de Florès

La petite marina en service depuis juillet 2011 est conçue pour accueillir entre 20 et 30 voiliers. Les autorités locales sont d’une gentillesse hors du commun, tout comme les habitants du village. Nous ne restons malheureusement qu’une journée, notre appareillage pour retrouver à Horta nos camarades medatlantistes est fixé au 13 juin.  
Les Açores, région autonome du Portugal, sont un archipel qui se trouve dans l'océan Atlantique nord, à environ 1 500 km à l’ouest de Lisbonne et du nord-ouest du Maroc. Toutes les îles des Açores sont d’origine volcanique et la plupart est soumise à  une intense activité sismique. Les neuf îles sont réparties en trois groupes géographiques naturels : le groupe oriental (São Miguel et Santa Maria), le groupe central (Faial, Terceira, Graciosa, São Jorge, et Pico) et le groupe occidental (Flores et Corvo).
D’une superficie de 141 km2, Florès est l’une des neuf îles de l’archipel des Açores. Réputée  pour être la plus  verdoyante de l'archipel, bordée de falaises au nord-est, l’ile constituée d'un plateau central de 700 mètres d'altitude en moyenne, est un paradis pour les randonneurs. Au centre de Florès un volcan aujourd'hui éteint avec sept lacs volcaniques offre un paysage grandiose aux âmes sensibles. Le lac Lagoa Funda est considéré comme le plus beau. Águas Quentes est un ensemble de sources chaudes et sulfureuses. Les lacs se sont formés au creux de caldeiras (anciens cratères).
Hydrangea (Hortensia)
Recouverte de millions d'hortensias bleus, couleur donnée par le sol riche en basalte, Florès est dotée d’une végétation endémique extraordinaire liée au fort taux d'humidité et aux pluies fréquentes. Le centre et le nord-est de l'île sont tapissés de  mousses et de  lichens pouvant atteindre jusqu’à 30 centimètres d'épaisseur. 



Le mercredi 13 juin nous faisons route vers Faial. Le vent est faible. Le spi reprend du service pour couvrir les 130 nautiques qui nous séparent de Horta. 

Nous arrivons à la marina au petit matin où nous sommes accueillis par nos amis de P’tit mousse. C’est avec grand plaisir que nous retrouvons nos compagnons du rallye MEDATLAN arrivés quelques jours avant nous. 
Nous ne man- quons pas d’im- mortaliser notre passage aux Açores par une photo de groupe prise autour de la fresque(14) avec l’emblème de MEDATLAN peinte avec dextérité par Patrice,  équipier à bord de Babur Amor. 

Un autre passage obligé est le café sport ouvert en  1918 par Henrique Azevedo. Il est le lieu de rassemblement des marins de passage. Ses descendants ont repris le flambeau, José (dit  Peter), qui en a fait un lieu mythique, puis José Henrique, 3ème génération. Le café sport attire les voileux et les curieux  à tout moment de la journée et de la nuit….. Le lieu abrite de nombreuses cartes marines, des souvenirs de voyages et des portraits des grands navigateurs passés par là. À l'étage, une collection de dents de cachalots (scrimshaws) gravées ou sculptées vaut le détour .
Notre séjour à Horta est l’occasion de découvrir les îles de Faial bien entendu et de Pico distante de 5 nautiques seulement de la première. 
Fameuses fresques du port d'Horta
Faial, de forme pentagonale irrégulière, s’étend sur  21 kilomètres de long et 14 kilomètres de large. L'île est un concentré de toutes les formations volcaniques que l'on rencontre dans l'archipel. La dernière éruption volcanique est celle du volcan Capelinhos enregistrée entre le 27 septembre 1957 et le 24 octobre 1958. Cette éruption de treize mois est l’une des plus longues connues aux Açores. Elle a  détruit un village de pêcheur dont il ne reste plus, aujourd'hui, qu’un phare.  Le dynamisme éruptif sous-marin dit surtseyen fut filmé, observé, décrit et interprété pour la première fois par Haroun Tazieff lors de l'éruption de 1957. Aujourd’hui, l’érosion menace  le volcan des Capelinhos de disparition.

Du point de vue géologique, l'île est particulièrement intéressante. Elle se compose d'un très ancien volcan bouclier, le volcan de Riberinha, situé à l'extrémité nord-est de l'île. Ce volcan a été à l'origine de la proto-île de Faial. Depuis, il a été largement détruit par l'érosion et par des forces tectoniques.  

ninscule de Capelo
La péninsule de Capelo, constituée d'une chaîne liné- aire de volcans basaltiques  forme une excroissance orientée vers le nord-ouest de l'île. Le volcan de la Caldeira, édifice polygénique,  a connu 14 éruptions de nature sub-plinnienne depuis environ 15 000 ans.  Deux de ces éruptions ont été particulièrement violentes. La dernière est vraisemblablement à l'origine de la forme de la Caldeira actuelle, la plus récente caldeira de l'archipel des Açores (environ 2 km de diamètre et 400 m de profondeur, aux parois particulièrement abruptes).

Volcans, cratères, végétation luxuriante, caldeiras, points de vue de toute beauté nous sont offerts comme cadeaux de bienvenue. Partout des haies de hydrangea bordent les chemins. L’hydrangea est une grande famille. Nous connaissions déjà les plantureux hortensias aux grosses têtes rondes dans de somptueuses nuances de bleu, de rose, de violine… Nous découvrons une autre variété de forme différente, rehaussée de petites fleurs blanches. Le seul bémol à un séjour parfait est la météo. Les Açores, en ce mois de juin,  sont  bien arrosées et l’humidité s’installe à bord de Philéas. Nous guettons le moindre rayon de soleil pour aérer et tenter d’assécher un peu Philéas. Les autochtones nous affirment qu’autant de pluie en cette saison est un phénomène  inhabituel ! Et pourtant….
    
Nous profitons d’une journée sans trop de nuages pour faire une incursion par ferry sur Pico. Le volcan  Ponta do Pico d’une altitude de 2351 m, dont le sommet est le plus élevé des Açores et du Portugal, se dévoile enfin devant nous. Les appareils photographiques sont sortis sans attendre avant qu’un écran blanchâtre ne vienne recouvrir cette montagne de nature essentiellement basaltique.
L'île de Pico d’une  superficie de 444,8 km² s’étend sur 42 km de long et 15,2 km de large et compte une population de 15 500 habitants. Le tourisme est encore marginal. Cependant un éco-tourisme, soutenu par l'Union européenne, se développe progressivement : observation de cétacés, randonnées autour des volcans… À Lajes do Pico, l'Espace Thalassa invite à aller à la rencontre des baleines et des dauphins lors de sorties en mer.
L'île de Pico conserve aujourd'hui encore les vestiges d'une longue tradition de chasse à la baleine, avec l'industrie baleinière. Après l'intégration du Portugal dans l'Union européenne, les habitants de Pico ont dû développer un autre modèle économique. Si les activités de pêche, notamment du thon, restent encore fortes, une proportion importante des ressources provient désormais de l'agriculture et de l'agro-alimentaire : fruits, vin, lait, fromage.
 
Jeudi 21 juin milieu de matinée, premier jour de l’été paraît-il, Philéas appareille pour l’île de Sao Miguel. La météo n’est pas vraiment favorable mais l’envie d’aller voir ailleurs devient pressante. Nous devions partir hier déjà pour Sao Jorge mais y avons renoncé à l’annonce d’un vent de secteur d’est. Très vite nous méditons sur la devise d’un marin belge rencontré à la marina : « il faut mieux regretter d’être rester au port plutôt que de regretter d’être en mer…. ». Pendant deux jours nous sommes copieusement arrosés soit par les embruns soit par la pluie voire les deux à la fois. La première journée d’été nous tirons des bords et la mer nous ballote sans retenue. Vers minuit le vent tourne enfin et nous commençons à progresser raisonnablement vers Sao Miguel où nous arrivons exténués en fin de journée. L’été arrive avec deux jours de retard et nous en profitons pour dessaler, assécher et aérer Philéas. Le catway(15) F53 de la marina de Ponta Delgada prend des allures de puces nautiques, les coffres sont vidés, les cirés rincés sont suspendus dans le cockpit, les bottes prennent l’air plage avant….
Sao Miguel est la plus grande des îles de l’archipel avec 65 km de long et 14 kilomètres de large. Elle compte une population de 140 000 habitants. Le nettoyage de printemps à bord de Philéas étant terminé nous allons profiter de quelques jours de beau temps pour visiter Sao Miguel et découvrir la gastronomie locale. Sao Miguel est réputée, entre autres, pour son fromage, son vin, ses ananas et …son thé. Les cartes proposent un panel varié de poissons et fruits de mer. Les amateurs  n’ont que l’embarras du choix. Le cozidos das furno,  plat de viande et de légumes cuits à l’étouffée dans un trou creusé dans la terre volcanique, est une curiosité gastronomique à ne pas manquer. Une escale épicurienne en perspective avant de nous rapprocher des côtes espagnoles !!!













(1)     NAVTEX : appareil recevant les bulletins météo
(2)     Vent de force 2 : légère brise de 4 à 6 nœuds (6 à 11 km/h)
(3)     génois et trinquette sont des voiles d'avant
(4)     prendre un ris : lorsque le vent forcit, la superficie de la grand-voile peut être réduite en prenant ce que l'on appelle un ris. Le nombre de ris pris dépend de la force du vent. Sur Philéas nous pouvons prendre jusqu'à trois ris.
(5)     marque du  moteur diesel installé à bord de Philéas.
(6)     8  à 30 nœuds : 14 à 55 km/h
(7)    Lors de grandes traversées, une bonne gestion de l'eau est importante. Notre source n'est pas intarissable. Nous vérifions régulièrement le stock de nos deux réservoirs. L'eau est par conséquent utilisée avec parcimonie. Nous  nous  lavons à l'eau de mer et nous rinçons à l'eau douce après un premier rinçage à l'eau de mer.
(8)     Chaque équipier effectue 8 heures de quart par journée réparties en deux périodes de 4h d'affilée.
(9)     Quart de lune : clin d'œil. Lorsque la lune est visible pendant mon quart.
(10)    bannette : couchette
(11)    Horta : port de l'île de Faial (Açores)
(12)    départ des Bermudes des 3 outsiders : Orion le 26 mai au matin, Bellatrix le 29 mai au matin et Philéas le 30 mai en fin d'après midi.
(13)    1731 nautiques : 3206 km
(14)    Il est d’usage que les voiliers faisant escale aux Açores immortalisent leur passage en peignant soit à même le sol soit sur les murets qui bordent la marina une fresque avec l’emblème du bateau, témoignage à la manière des ex-voto peints.
(15)    Catway : Petit ponton flottant parcourant la longueur d’un bateau amarré, destiné à la circulation des personnes. Le catway est amarré à un ponton ou à un quai.


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