Vendredi 14 octobre 2011, le projet MEDATLAN allait se concrétiser. Mais qu’est MEDATLAN ? Une croisière au long court dont l’idée a été lancée il y a un an par le président du club nautique de la marine à Toulon (CNMT), l’amiral Hubert PINON. Une traversée de la mer Méditerranée et de l’Atlantique à la voile par 2 voiliers appartenant au club nautique. L’idée séduisit et 8 propriétaires audacieux adhérents du club nautique (dont un voilier du club nautique de Brest et un voilier armé par les marins pompiers de Marseille qui se joindront à la flottille Toulonnaise aux Canaries) décidèrent de se rallier au projet pour cette traversée.
Après plusieurs mois de sérieux préparatifs et une
dernière semaine durant laquelle les équipages s’activaient pour être prêts le
jour J, semaine durant laquelle les journées n’étaient jamais assez longues, le
jour J arriva. Le grand pas allait être sauté.
Famille, amis, le préfet maritime adjoint, une
délégation de la préfecture maritime, musique des équipages de la flotte,
presse de la Marine Nationale, presse régionale (Var matin), télévision (France
3),curieux, tous étaient présents au quai d’honneur, quai Cronstadt à Toulon
pour saluer une dernière fois les navigateurs émus par tant de soutien
chaleureux.
10h30, le
coup d’envoi est donné par le préfet maritime adjoint. Tour à tour les
voiliers, dans un ordre bien établi larguent les amarres pour 9 mois de
navigation, grand-voile envoyée, Peu de vent au départ de Toulon, temps propice
pour un départ très médiatisé. Un grand comité de soutien accompagne les 8
voiliers bien au-delà des passes.
Très vite les 8 voiliers se disper- sent sur l’eau,
l’option de la route choisie appartenant à chaque skipper. Philéas fait
route au 230. Progressive- ment, le vent
se lève dans l’après midi pour atteindre un force 6 le samedi toute la journée.
La mer bien formée (vagues de 2 mètres de haut) rappellent aux navigateurs que les skippers ne sont pas « les seuls maîtres après Dieu »
mais qu’elle est la maîtresse des lieux.
Les équipages n’ont qu’à bien se tenir et les
estomacs sont mis à épreuve pour cette première séance d’amarinage.
A bord de PHILEAS, la vie s’organise autour des
quarts et les périodes de repos de
chacun dépendent des heures de quart de nuit. L’équipage composé de Christian,
le skipper, de Jean-Pierre, équipier jusqu’à Fort de France, et Brigitte,
l’armateur, commandant en second s’approprient les quarts de nuit. Premier
quart de nuit : 20h à minuit, « les femmes et les enfants
d’abord » donc honneur à Brigitte d’ouvrir la danse, puis Jean-Pierre prend la relève à
minuit jusqu’à 4h00 du matin avant d’être relevé par le capitaine, Christian,
de 4h00 à 8hà00 (le skipper adore voir le jour se lever sur l’eau..), heure à
laquelle Brigitte reprend le flambeau.
Christian, Brigitte et Jean-Pierre
Philéas ravi de retrouver la mer frétille tel un
jeune chiot et surfe sur les vagues à 10 nœuds l’espace de quelques secondes
puis continue sur sa glissée à 8-9 nœuds sans se soucier d’un handicap
lié au poids des vivres prévus pour soutenir un siège !!!!, de l’eau
que le chef de gamelle, Brigitte avait chargé pour cette grande aventure.
Dimanche 16 octobre, PHILEAS double PALMA de
MAJORQUE mais ne s’arrête pas. Le vent
faiblit peu à peu mais la mer encore agitée taquine encore l’équipage.
Lundi 17 octobre
milieu de matinée PHILEAS arrive à IBIZA, l’une des îles de Baléares. La
traversée depuis Toulon ne fut pas qu’un long fleuve tranquille. L’équipage
apprécie de faire « relache » à Eivissa et d’avoir des nuits entières
avant de larguer les amarres direction le Sud.
Nettoyage de Philéas, il faut lui refaire une beauté avant de poursuivre
notre route.
vue du port d'Ibiza (Philéas est bien là...)
Les prévisions météo affichent pas de vent pour mardi 18 octobre.
A quoi bon repartir si la propulsion voile doit céder sa place au moteur à
explosion ? Après délibération, il est entendu que l’escale se prolongera
jusqu’à mercredi.
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